La salle de manifestation, la pièce majeure, l’espace de vie, est au centre de l’architecture. Elle constitue un foyer, un coeur, un vide à l’intériorité et à l’identité affirmées en référence à la “salle de bal”. Elle est le point de départ autour duquel le projet se construit.
Nous distinguons les espaces majeurs de rassemblement et les espaces d’accompagnement. Cette distinction claire se traduit spatialement de plusieurs manières : besoin de volume et de lumière pour les espaces majeurs, de dimensions et caractéristiques plus modestes pour les espaces d’accompagnement. Le plan s’organise à partir de cette distinction et de cette hiérarchisation.
Les espaces d’accompagnement sont assemblés en 4 blocs disposés aux 4 angles du bâtiment. Ils créent une épaisseur périphérique autour de la salle. Les espaces festifs, intersticiels, sont conjoints et en liaison directe avec la salle des manifestations sans espaces intermédiaires, sans dégagements, imbriqués et en parfaite continuité. Ces espaces entretiennent entre eux des relations visuelles et physiques fortes, ainsi que des transparences qui contribuent à rendre lisible le fonctionnement du bâtiment depuis l’extérieur. Les interstices entre les 4 blocs de service sont des espaces de transition, des seuils habitables. Ils constituent des interfaces entre l’intérieur et l’extérieur.
Structure, enveloppe et mise en lumière constituent les matériaux de l’espace.Le bâtiment s’ouvre en façade dans quatre directions et dialogue avec l’environnement proche et lointain. La volumétrie suit le principe du plan et exprime essentiellement ce rapport entre plein et vide propre à la définition de l’architecture. Hauteurs, pro­portions et vides, la volumétrie parle d’usage et de vues.      
La construction est unitaire. Un seul matériau constitue le sol , les paroies, la structure, le revêtement et le plafond. La mesure, l’ordre, la trame, dessine rigoureusement la composition de l’espace et qualifie les différents seuils du projet.